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juillet 2007

Depuis quelques jours, on s’était donné le week-end du 1er juillet comme 1er entrainement de virée + camping, à 4, en vélo. Mais devant les nuits agitées que nous fait passer le bonhomme en ce moment, on n’était pas trop d’attaque le samedi matin. On s’est donc dit : "tiens, et si on allait se prendre l’apéro au bar de Mosset, ça nous donnera l’occasion de revoir quelques têtes connues... Un demi pour monsieur, un panaché pour madame, et hop, voilà, retour au bercail pour faire grailler la marmaille.

Le soleil tapant fort, on décide à l’unanimité de manger dehors. Et sitôt le fromage terminé, tout le monde à la sieste... Il faut dire qu’on avait quelques heures à rattrapper à cause de Joan qui nous avait chanté la sérénade entre 2h30 et 5h00 ce matin, rage de dent oblige !!

16h30, pépère Jojo sonne le réveil. Flora le suit à quelques minutes. Tout le monde debout. Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?

"Et si on partait tous en vélo, lâche Hélène, oh, pas loin, mais juste histoire de tester le matos et de faire découvrir le camping à notre numéro 2".

Adjugé ! C’est parti : préparation illico des affaires et des sacs ! Chargement exprès des vélo, même si, la précipitation aidant, nous avons oublié quelques ingrédients importants au bon déroulement d’une sortie à vélo sur plusieurs jours ...


 
 













Nous voilà prêts à décoller. Flora est radieuse, Joan ne comprend pas trop ce qui arrive. On va enfin tester la nouvelle remorque Extra-Wheel chargée.


Il ne reste plus qu’à choisir une destination, et on opte rapidement pour Cayenne !! petit lieu-dit près du col de Roc "Galère", euh, je veux dire, Roc Jalère ... En route pour Cayenne ... Pour Maman, c’est de suite le bagne : pas du tout habituée au tangage de la remorque chargée à 19 kg, cumulé au fait que son garde-boue touche les pédales lorsqu’elle tourne trop le guidon, et que la côte est costaude pour monter jusqu’à Molitg.

Papa, quant à lui, pédale vers Cayenne poursuivi par 2 gros moustiques bruyants. Le plus agé de ces 2 moustiques n’a pas oublié d’apporter ses peluches dans la remorque, alors que le plus jeune, a bien pensé à ne pas oublier ses doigts !!

On passe Molitg, où on fait sensation : "Ah, c’est ça qu’il nous aurait fallu, pour partir avec les enfants quand ils étaient jeunes ". Puis, hop, on tourne à gauche, direction Sournia par la piste DFCI. Dès que la piste devient terreuse, Maman se sent plus à l’aise, son vélo et sa remorque étant bien plus adaptés que le matériel de Papa.



Son vélo, plus "routier" patine sur les gravillons instables, surtout en côte ! Il faut dire que son chargement tape dans les 35 kg, enfants compris !!


ça monte, ça descend, ça remonte et ça redescend .... Allez plus qu’une dernière ligne droite avant de raccorder la route de Roc Jalère .... Ligne droite plane, mais super empierrée !! On change de braquet, quand tout d’un coup, le vélo de papa se met à trembler et à vibrer dans tous les sens. Je me dis : "J’ai déraillé ?", et je jette un rapide coup d’oeil vers les pignons et plateaux, mais tout semble normal, si ce n’est que ça saute de plus en plus ...

J’évite 2 à 3 grosses pierres, puis je profite d’un endroit où il y a moins de cailloux saillants pour regarder de nouveau, et là, stupeur !!!
Une belle crevaison : pneu à plat !!! fin du jeu. Et d’autant plus qu’il est quasi 19h00 et que, trop confiants, ou impardonnable oubli, on n’avait pas pris la boite à rustines qui dormait gentiment à la maison, dans les affaires "vélo" !!


Bon bin, notre voyage vers Cayenne s’arrêtait là. Quelle Galère !! Mais, on s’est alors mis à la recherche d’une place pour dormir, car ça n’allait tout de même nous empêcher de camper en famille. On a fort heureusement trouvé un replat judicieusement placé quelques 100m en aval de la crevaison, situé sur le terrain d’une ancienne vigne, face au Canigou.


Le soleil se couchant nous transmet de superbes lumières, tant sur cette montagne sacrée que sur les végétaux et mineraux environnants.

On commence donc à monter le campement, et tout d’abord une grande bâche où poser Joan pour éviter qu’il ait tout caillou à portée de tir ... Sinon, ils ont assez vite tendance à se retrouver dans sa bouche ! Flora monte la garde ...


Mais rapidement, le petit bonhomme s’énerve ! Faut dire qu’il est l’heure de manger. donc, vite, changement de stratégie : Maman continue de dresser le campement aidée de Flora, pendant que Papa promène Jojo pour le faire patienter. ça nous donne l’occasion d’une vision d’ensemble du squat.



Et puis on peut aussi faire de belles rencontres avec de nombreux
insectes, comme par exemple les sauterelles que Joan a essayé en vain d’attrapper ...

Mais aussi plein d’autres que Flora appellera "grandes coccinelles"




ça y est, le campement est opérationnel ... On prend donc le chemin du retour, et on attaque le premier petit pot qui sera rapidement suivi par 2 compotes et demi ... Joan, comme à son habitude, ouvre grandement la bouche lorsque ça lui plait, et ré-enquille ses deux doigts fétiches lorsqu’il n’en veut pas ou plus ...


Pendant ce temps là, les filles préparent la tambouille.
Flora regarde la cuisson, prête à bondir sur la nourriture dès qu’elle sera prête, en tendant son gobelet, comme si elle n’avait pas mangé de 15 jours.










Au menu : des pâtes ! Et ç
a les pâtes c’est génial, surtout pour la miss qui s’emberlificote dans ces satanées nouilles. C’était le cas de le dire, Flora en avait plein les pâtes !!

Enfin, une fois que tout le monde s’était restauré (il y avait également du saucisson, des avocats, des fruits secs et frais, et tout un tas d’autres petits mets savoureux), les 2 loustics ont profité des derniers rayons de soleil pour jouer un petit peu ensemble.

Et vas-y que je te chatouille !! Et moi je te fais des grimaces !! Bref, de beaux éclats de rire bien communicatifs.








Mais bien vite, on a déchanté : "bizzzzzzzzzzz" ..... c’est quoi ça ?? Zut, des moustiques !! Comment ça se fait qu’il y ait des moustiques ici ? C’est hyper sec !! Très vite on trouve le responsable : un petit orry en contre bas, avec une bonne réserve d’eau, bien stagnante : un régal pour ce type de bestioles !!

Mise rapide en pyjama, en se tapant les cuisses et les mollets, déjà bien canardés de salves d’insectes piqueurs ... décidément ça ressemble de plus en plus à la Guyane !! Prise en main des tentes : les garçons d’un côté, les filles de l’autre ... On se dépèche de rentrer, en refermant rapidement la moustiquaire, espèrant qu’aucun n’ait eu le temps de rentrer. Sinon, vive la nuit stressante à entendre continuellement un "bizzzz" dans le noir. De toute façon, on aura la réponse demain !!

C’est Joan qui a sonné le réveil définitif, à 5h30 .... Après une dizaine de micro réveils nocturnes tout au long du sommeil, micro-réveil vite abrégés en tirant sur la poignée de son doudou musical, tout en pratiquant un grattage de dos.

Autres surprises nocturnes :
-  une averse de pluie d’une dizaine de minutes qui a bien trempé les tentes,
-  le passage vers 4h30 d’un gros animal à proximité des tentes et aux abords des vélos. Je croyais à un "rodeur" mais lorsque j’ai ouvert la fermeture éclair, ça a détalé à grandes enjambées.

Le matin, donc, Joan s’est définitivement réveillé, provoquant la levée simultanée de papa (qui dormait à ses côtés), et de maman qui a reconnu, aux pleurs, l’heure de la tétée. Après le ravitaillement laitier, Môssieur ne voulait plus rester dans la tente, et nous sommes donc sortis pour nous promener, pendant que Maman était retournée somnoler en tenant compagnie à Flora.
















On a déplié le tapis de jeu qui isole des cailloux, et on a attendu le soleil, bien caché derrière la marinade, tout en discutant entre mecs et en remontant la roue du vélo paternel.


Vers 7h30, Maman s’est relevée, avec toutes les affaires du petit déjeuner. Les choses sérieuses allaient pouvoir commencer pour les parents. Joan les accompagna en se suçant soit les doigts, soit une cuillère, mais à l’envers.

Quant à Florecita, elle poursuivait sa nuit, toujours dans des positions pour le moins étonnantes et déconcertantes, bien recroquevillée sur elle même.

Pendant ce temps là, on se rendait compte avec grand plaisir qu’aucun de nous n’avait été piqué par les moustiques de la veille. Puis vers 8h15 on a entendu quelquechose bouger dans la tente des filles, puis une voix "caverneuse" appeler : "Maman ?". On ouvre la fermeture éclair et la moustiquaire, et là, une tête sort.

Visiblement, le réveil, c’est pas encore ça ! On dirait la tête de Fanny, avec la mauvaise humeur en moins. On commence donc par une pause "calin" dans les bras de Maman, avant de demander : "Je peux déjeuner s’il te plait, Maman ? Moi je veux du lait et des céréales !"


Sitôt préparé, Papa et Maman retournent jouer avec Jojo, pendant que Flora, toujours à 50% dans le cirage tente tant bien que mal d’avaler son petit déjeuner sans en renverser.

Elle nous a fait penser à la pub qui passait un moment à la télé où la personne vivait dans un nuage noir jusqu’à prendre son café matinal.

Et ça s’est vérifié, parce que dès que le ventre a été rempli, et les batteries rechargées, on a retrouvé notre Flora-Energie 66 !!!! Elle s’est dirigé vers son frère pour jouer avec lui, elle l’a inondé de grimaces, lui a chanté plein de chansons et couvert de plein de bisous.

Pendant ce temps là, Joan restait bien assis, à l’équerre (ça, la position assise, il maitrise maintenant !!)













Alors que pour nous, commençait le travail de démontage du campement.

Bon c’est pas tout ça, mais il a fallu commencer à faire les bagages. C’est Maman qui s’y colle, pendant que Papa part se promener avec les enfants sur un petit sentier repéré par Florecita et qu’elle était prête à suivre jusqu’à Prades, tout en prenant bien soin de son petit frère : "tiens Joan, n’oublie pas de mettre la crême solaire" !


Le ciel aussi a rangé les nuages matinaux et a laissé le soleil prendre la place. Quant à Hélène, elle a commencé par par plier les duvets et toutes les affaires. Même Taïchka est sorti pour lui filer un coup de main.

Les tentes sont pliées en dernier le temps qu’elles sèchent un peu sous les rayons. Il ne reste maintenant plus qu’à tout ranger dans les sacs jaunes de la remorque ou dans le coffre de la chariotte.


Ultime préparatif avant le départ : une réparation de fortune sur la crevaison, à l’aide de sparadrap et de scotch. On fait plusieurs tours qu’on serre bien, espérant que ça puisse permettre de tenir quelques centaines de mètres voir même kilomètres sur le chemin du retour.

On regonfle la roue .... on charge les enfants dans la chariotte, la chariotte sur un des 2 vélos, les sacs de matériel sur l’autre vélo, et puis hop !!! On se lance. D’abord à pied, le temps de raccorder la route.


Une fois sur le bitume, en selle ......

Mais très vite, je me retrouve à pied : notre "rustine maison" n’est semble-t-il pas très étanche et ne permet pas de faire plus de 150 m sur le vélo. J’alterne donc les pompages schadoks (de plus en plus fréquents) et les périodes de roulement ...

On prend très vite la solution qu’Hélène rentre en solitaire à la maison, dépose la remorque des bagages, puis vienne récupérer la chariotte et les enfants. Pendant ce temps là, je m’avance sur le chemin de retour, en simple randonneur tirant sa charge.

(en parlant de randonneurs, les pélerins Macônnais sont bien arrivés ce soir à leur Terminus : Figeac !)

Quelques km plus loin, Maman nous rejoint. On attelle la chariotte au Cannondale.

Et puis je les regarde s’éloigner tous les 3, sur la route, pendant que je continue ma marche forcée avec mon vélo déshabillé.

Où est la chariotte ? Bon sang, mais ça va vite, un hérisson !!



















Promis, plus jamais nous ne partirons sans rustines !!

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